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Droit de suite

Dégradation d’une cuve destinée aux exilés à Loon-Plage : un à deux points d’eau supplémentaires doivent être installés

La Communauté urbaine de Dunkerque a reçu les associations d’aide aux migrants ce mardi 25 juin et a confirmé la création de davantage de points d’eau après la découverte de l’empoisonnement de l’un d’eux.
A Loon-Plage, le 11 septembre 2022. (Hugo Clarence Janody/Hans Lucas)
par Stéphanie Maurice, correspondante à Lille
publié le 25 juin 2024 à 17h11

A la suite de la contamination d’une citerne d’eau potable à destination des exilés, à Loon-Plage, près de Dunkerque, un à deux points d’eau courante supplémentaires vont être installés, confirme la Communauté urbaine de Dunkerque, qui a reçu les associations d’aide aux migrants ce mardi 25 juin au matin. Le directeur général des services, Laurent Pidoux, doit venir en personne sur le campement vendredi pour observer où les canalisations passent et trouver les meilleurs emplacements : «Il y aura au moins un deuxième point d’eau connecté directement à l’eau potable du réseau communautaire», précise ce dernier.

Célestin Pichaud, d’Utopia 56, association d’aide aux exilés, s’en félicite : «C’est plus sécurisé qu’une citerne isolée.» Comme celle qui a été découverte le 14 juin avec une eau bleue et une odeur mentholée. Des analyses sont en cours pour savoir quel produit y a été versé.

Mais l’effort reste insuffisant pour les associations. Selon Solidarités International, une ONG qui travaille sur l’accès à l’eau et à l’hygiène, il faut pour 500 personnes, soit à peu près la population du campement de Loon-Plage, 12 points d’eau, 25 douches et toilettes qui ferment à clé, précise Célestin Pichaud. «Pour l’instant, les seules toilettes accessibles sont celles d’Auchan, à quarante minutes de marche», détaille-t-il. Les associations voudraient que le dispositif existant à Calais, imposé par le Conseil d’Etat, avec points d’eau itinérants, distribution de nourriture, douches et WC, soit dupliqué dans le Dunkerquois. Claire Millot, de Salam, l’affirme, son association réfléchit à engager une procédure devant le tribunal administratif pour obtenir gain de cause.