Une déclaration qui est tombée du ciel. En février, à peine posé sur le tarmac de l’aéroport de Mamoudzou, Gérald Darmanin a annoncé la fin du droit du sol à Mayotte. «Le président de la République m’a chargé de dire aux Mahorais que nous allons prendre une décision radicale, qui est l’inscription de la fin du droit du sol à Mayotte, avait-il expliqué. Dans une révision constitutionnelle que choisira le président de la République. C’est-à-dire qu’il ne sera plus possible de devenir français si on n’est pas soi-même de parents français. Et nous couperons ainsi littéralement l’attractivité qu’il peut y avoir dans l’archipel mahorais. Il ne sera donc plus possible de venir à Mayotte de façon régulière ou irrégulière, de mettre un enfant au monde ici et d’espérer devenir français de cette façon.» Une mesure extrêmement «forte, nette, radicale», circonscrite à l’archipel de Mayotte. Ça avait fait grand bruit. Les gauches et de nombreuses associations étaient montées au front pour tirer la sonnette d’alarme.
Rupture fondamentale
Des mois sont passés, et le président de la République, Emmanuel Macron, reçoit ce vendredi 17 mai les élus mahorais