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Interview

Gaîté lyrique : pour Najat Vallaud-Belkacem, «laisser des gens à la rue n’a jamais été une bonne politique»

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Migrants, réfugiés... face à l'exodedossier
L’ancienne ministre et actuelle présidente de France terre d’asile dénonce l’expulsion des migrants occupant le centre culturel parisien, accusant l’Etat et les collectivités de se défausser en se renvoyant la balle.
Najat Vallaud-Belkacem à Lyon en mars 2021. (Cyril Zannettacci/Vu pour Libération)
publié le 18 mars 2025 à 19h56

Les décisions du gouvernement sur les questions migratoires, notamment depuis la nomination de Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur, inquiètent Najat Vallaud-Belkacem. L’ancienne ministre de l’Education, actuelle présidente de l’association France terre d’asile, regrette ainsi l’expulsion des jeunes mineurs isolés de la Gaîté lyrique, ce mardi au petit matin.

Y avait-il une meilleure solution que l’expulsion des occupants de la Gaîté lyrique ?

Bien entendu. Les jeunes qui s’y abritaient demandent simplement une solution d’hébergement adaptée à leur situation. Il y a parmi eux de très jeunes personnes, isolées, vulnérables, en attente de la décision du juge des enfants sur leur placement à l’Aide sociale à l’enfance. Ils ont besoin d’être hébergés à Paris en attendant la décision du juge, il est donc de la responsabilité de l’Etat et de la ville de Paris de trouver une solution conjointe pour les mettre à l’abri.

Les cas d’occupations se multiplient avec des jeunes dont le statut de mineur n’est pas reconnu, ou qui a