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Gérald Darmanin découvre le racisme le jour de son départ du ministère de l’Intérieur

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«Si je m’étais appelé Moussa Darmanin, je n’aurais pas été élu maire et député et sans doute n’aurais-je pas été ministre de l’Intérieur», a déclaré le député du Nord avant de filer les clés de la Place Beauvau au très droitier Bruno Retailleau ce lundi 23 septembre. Trop facile.
Bruno Retailleau et Gérald Darmanin lors de la passation de pouvoir à Beauvau, le 23 septembre à Paris. (Albert Facelly/Libération)
publié le 23 septembre 2024 à 16h01

Une révélation ? Une libération ? Une découverte au milieu de la nuit ? Gérald Darmanin, tout nouveau ancien ministre de l’Intérieur, désormais simple député du Nord, a prononcé quelques mots sur le perron de l’hôtel Beauvau avant de filer les clés à son successeur : le très droitier Bruno Retailleau. Sous un ciel gris de lundi, le partant a comme toujours évoqué son parcours. Sa mère, Annie Ouakid, concierge pour la Banque de France mais aussi agent d’entretien pour muscler les fins de mois, est souvent citée. Des histoires pour attendrir les cœurs.

Sur le perron, Gérald Darmanin est revenu sur sa naissance. Il était à deux doigts de se prénommer Moussa (qui sera finalement son deuxième blaze), comme son grand-père maternel, né en Algérie, dans l’ouest du pays. Un tirailleur, médaillé militaire, qui a été harki pendant la guerre d’Algérie. Darmanin a visité la terre natale de son grand-père en 2022. Pourquoi causer de son grand-père et de son prénom le jour de son départ ? «Si je m’étais appelé Moussa Darmanin, je n’aurais pas été élu maire et député et sans doute n’aurais-je pas été ministre de l’Intérieur.» Tiens, du racisme ? Il vient de le découvrir ?

Des portes qui se referment

Sa phrase est ba