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Libération
Droit dans ses bottes

Immigration : à défaut d’une loi, Bruno Retailleau serre la vis et laisse sa marque dans une circulaire

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Sept ans de résidence au lieu de cinq, diplôme de français… le très droitier ministre de l’Intérieur abolit la «circulaire Valls» et durcit les conditions d’admissions exceptionnelles au séjour.

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, au bureau des visas à Nantes, le 10 janvier 2025. (Stephane Mahe/REUTERS)
ParRachid Laïreche
Reporter au service société
Publié le 24/01/2025 à 19h17

Comme tous les ministres de passage à la Place Beauvau, Bruno Retailleau espérait avoir une loi qui porte son nom. Comment faire pour trouver une majorité au Palais Bourbon ? La situation politique le prive de son désir. Le ministre de l’Intérieur emprunte donc un autre chemin : celui de la circulaire. Vendredi, il était en déplacement à Versailles, à la direction des migrations de la préfecture des Yvelines, pour présenter ce texte. Cette nouvelle circulaire durcit les critères pour obtenir une «admission exceptionnelle au séjour».

Une nouvelle ligne de conduite pour les préfets. Bruno Retailleau, ministre ultradroitier qui joue à touche-touche avec le Rassemblement national depuis son arrivée en poste en septembre, a dans sa ligne de mire les exilés. Il ne cache pas son ambition : limiter à grande vitesse l’immigration légale et illégale.

La «circulaire Retailleau» remplace la «circulaire Valls». Cette dernière, qui date de 2012, laissait une marge de manœuvre aux préfets qui pouvaient dénouer certaines situations en dérogeant aux règles classiques des régularisations. En 2023, la circulaire avait permis