Beaucoup de députés, notamment à droite, voulaient dénoncer l’accord franco-algérien historique et particulier de 1968. Finalement, ce 30 octobre 2025, une résolution, non contraignante pour le chef de l’Etat mais hautement symbolique, a été adoptée par les députés - à une voix près - dans une proposition de loi du groupe RN à l’Assemblée nationale. Libération fait le point sur le texte.
Qu’est-ce que l’accord franco-algérien ?
En 1962, les accords d’Evian marquent la fin de la guerre d’Algérie. Ceux-ci prévoient notamment la libre circulation entre les deux rives de la Méditerranée. Les pieds-noirs sont les premiers à traverser la mer, suivis par les travailleurs algériens. Pour contingenter ces arrivées, tout en tenant compte «du volume de l’immigration traditionnelle algérienne en France» et accorder un statut dérogatoire aux Algériens sur le droit commun, le président de Gaulle se rapproche du ministre algérien des Affaires étrangères de l’époque : Abdelaziz Bouteflika.
A Alger, le 27 décembre 1968, alors que la France a besoin de bras pour faire tourner son économie en pleines Trente Glorieuses, les deux parties signent cet accord qui