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Décryptage

Immigration : ce que contient l’accord franco-algérien de 1968, discuté par le gouvernement et à l’Assemblée

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Sur fond de discussions sur l’immigration, la droite veut remettre en cause un texte conférant un statut particulier aux Algériens en matière de circulation, de séjour et d’emploi en France, tandis qu’Elisabeth Borne évoque «des discussions» «à l’ordre du jour».
Les ministres des Affaires étrangères français Michel Debré et algérien Abdelaziz Bouteflika au Quai d'Orsay, à Paris, France le 25 juillet 1968. (Keystone)
publié le 7 décembre 2023 à 12h54

A quelques jours de l’arrivée du projet de loi immigration dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, la droite pilonne et le gouvernement ne ferme pas la porte. Profitant de sa niche parlementaire ce jeudi 7 décembre pour fixer l’ordre du jour, le groupe Les Républicains a soumis une proposition de résolution appelant à la «dénonciation, par les autorités françaises, de l’accord franco‑algérien du 27 décembre 1968». Mais que contient cet accord historique et particulier ? Libération fait le point.

Qu’est-ce que l’accord franco-algérien ?

En 1962, les accords d’Evian marquent la fin de la guerre d’Algérie. Ceux-ci prévoient notamment la libre circulation entre les deux rives de la Méditerranée. Les pieds-noirs sont les premiers à traverser la mer, suivis par les travailleurs algériens. Pour contingenter ces arrivées, tout en tenant compte «du volume de l’immigration traditionnelle algérienne en France» et accorder un statut dérogatoire aux Algériens sur le droit commun, le président de Gaulle se rapproche du ministre algérien des Affaires étrangères de l’époque : Abdelaziz Bouteflika.

A Alger, le 27 décembre 1968, alors que la France a besoin de b