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Mobilisation

La préfecture du Nord ordonne la fermeture d’une communauté Emmaüs en grève, les travailleurs sans papiers craignent l’expulsion

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Un arrêté paru ce mercredi 3 janvier ordonne la fermeture de la Halte Saint-Jean, où des compagnons sont en grève depuis six mois pour dénoncer leurs conditions de travail et demander leur régularisation. Pour les grévistes, cette décision est une stratégie pour mettre un terme au mouvement.
L'entrée de l'entrepôt de la Halte Saint-Jean, à Saint-André-lez-Lille (Nord) le 21 novembre 2023. ( Sameer Al-Doumy/AFP)
publié le 3 janvier 2024 à 18h00

Pour cause de «risque d’incendie», le préfet du Nord a annoncé, ce mercredi 3 janvier, la fermeture de la Halte Saint-Jean, établissement de la communauté Emmaüs à Saint-André-Lez-Lille (Nord), qui héberge une cinquantaine de compagnons sans papiers. Leur relogement est plus que jamais en suspens. 21 d’entre eux sont en grève depuis six mois pour dénoncer leurs conditions de travail et demander leur régularisation. Selon eux, cet arrêté ne serait qu’un prétexte pour mettre un terme à la grève.

La décision est tombée ce mercredi midi, au 187e jour de grève. David Hallaert, syndicaliste de la CGT – qui soutient le mouvement –, a découvert la décision ce midi, au piquet de grève. La préfecture du Nord justifie la fermeture du site par des «anomalies relevées», notamment un système incendie défaillant. L’établissement recevant du public avait fait l’objet d’une visite des autorités locales le 27 octobre, mais «l’inaction de l’exploitant», selon le communiqué de la préfecture, a imposé la fermeture du lieu. Par cet arrêté, la préfecture invoque «une mesure de protection et non une mesure d’expulsion», mettant en avant la sécurité des personnes hébergées. L’établissement devra payer une astreinte de 500 euros par jour s’il n’applique pas l’arrêté de fermeture.

«On ne va pas sortir»

Pour les grévistes, cette décision