Il va leur en falloir de l’opiniâtreté à ces «femmes de courage», comme Emmanuel Macron appelait les mères célibataires au moment de la révolte des gilets jaunes. En particulier aux 8 % des familles monoparentales, selon une estimation de 2018, qui sont étrangères. Elles vont être particulièrement concernées par les changements votés au Parlement le 19 décembre dans le cadre de la loi immigration : les étrangers en situation régulière qui ne sont pas originaires de l’Union européenne seront soumis à de nouvelles conditions d’octroi des prestations sociales. Les six mois de résidence aujourd’hui exigés pour les recevoir vont être allongés à cinq ans. Une durée ramenée à deux ans et demi quand le parent travaille, hormis pour les aides au logement, avec une durée fixée à trois mois après d’intenses tractations entre la majorité et la droite. Ces nouvelles conditions touchent de nombreuses prestations, pour beaucoup liées aux enfants : celles d’accueil du jeune enfant, les allocations familiales, le complément familial, l’allocation de soutien familial, l’allocation de rentrée scolaire, l’allocation journalière de présence parentale, l’accès au dispositif de la loi Dalo… Echappent aux nouvelles exigences l’allocation forfaitaire versée en cas de décès d’un enfant et l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé.
Un taux de pauvreté qui atteint 40 %
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