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Loi immigration : chez Les Républicains, on ressort son disque dur

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Animée par sa rancœur envers Gérald Darmanin, après qu’il leur a fait faux bond pour rejoindre les rangs macronistes, la droite est déterminée à remettre sur le tapis ses propositions répressives tirées du texte voté au Sénat.
Gérald Darmanin, à l'Assemblée, lundi 11 décembre. (Albert Facelly/Libération)
publié le 18 décembre 2023 à 6h54

La fumée blanche est à l’approche. Une semaine après la motion de rejet votée contre le projet de loi sur l’immigration, la commission mixte paritaire (CMP) se réunit. Un lundi sous tension. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, sera loin des échanges. Une bulle de sept députés et de sept sénateurs. Ils seront chargés de trancher le sort du texte. La droite fera-t-elle mordre la poussière à Gérald Darmanin ? Le gouvernement est coincé. Il a deux solutions : être encore plus méchant avec les immigrés et les sans-papiers ou balancer définitivement le projet de loi à la poubelle. Le petit chef de la petite droite, Eric Ciotti, est sublime de bonheur. Il sautille. Le camp Les Républicains pousse le bouchon toujours plus loin sur les questions migratoires et sécuritaires ; il a débordé à plusieurs reprises l’extrême droite. Une manière de gagner des voix, pense-t-il. Il y a aussi une rancœur intime qui se joue. Ça lui apprendra, à Gérald Darmanin. Il fanfaronne depuis des mois. En décembre, il a tout de même déjeuné avec l’ennemi juré, le maire de Nice, Christian Estrosi, au Bistrot du port. Un restaurant posté