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Loi immigration : peu importe qui a voté le texte, le vrai désastre c’est le contenu

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Les débats autour des manœuvres politiciennes sur le vote du texte mardi 19 décembre par le Parlement ne doivent pas supplanter la teneur xénophobe de la loi : la vie des étrangers et des sans-papiers en France devient plus dure, cruelle et injuste.
Manifestation à Paris lundi 18 décembre 2023 contre la loi immigration à l'occasion de la journée internationale des migrants. (Stéphane Lagoutte/MYOP pour Libération)
publié le 20 décembre 2023 à 13h03

Les pontes de la macronie racontent une histoire : la loi immigration a obtenu, mardi 19 décembre dans la soirée au Parlement, la majorité des suffrages sans les voix du Rassemblement national. Cette histoire est-elle vraie ? Pas vraiment. Le débat agite le monde politico-médiatique mais ce n’est pas le plus important. Ça ne change rien à la loi. Le Rassemblement national fait des galipettes de bonheur pour fêter «sa victoire idéologique» ; les spécialistes des droits des étrangers soulignent le «recul historique». Quels sont les changements concrets ?

Un allongement du délai pour obtenir les prestations sociales. Il faut une durée de résidence minimale pour que les étrangers non européens en situation régulière puissent toucher des prestations sociales. Les allocations familiales, droit opposable au logement et l’allocation personnalisée d’autonomie : un délai de cinq ans est prévu pour ceux qui ne travaillent pas et de