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Décryptage

Mayotte : la remise en cause du droit du sol, épouvantail utile de la politique

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Cyclone Chidodossier
L’archipel, où la législation a déjà été durcie en 2018, notamment avec la mise en place d’un régime dérogatoire du droit de la nationalité, est régulièrement la cible de velléités ­anti-immigration des responsables politiques.
A Dzaoudzi (Petite-Terre), deux semaines après le passage du cyclone Chido, le 28 décembre 2024. (Patrick Meinhardt/AFP)
par Axelle Debaene
publié le 31 décembre 2024 à 8h26

Une nouvelle offensive contre le droit du sol à Mayotte. En déplacement dans le département français ravagé par le cyclone Chido ce lundi 30 décembre, le Premier ministre, François Bayrou, a jugé qu’il serait «irresponsable» de prétendre «qu’il n’y a pas un problème d’immigration brûlant à Mayotte». Et que revenir sur le droit du sol sur l’archipel «est une question qu’il faut se poser». Le chef du gouvernement n’est pas le premier à se pencher sur le dossier cette année. Les deux ministres de l’Intérieur de 2024, Gérald Darmanin et Bruno Retailleau, l’ont déjà mis sur la table. Le premier en proposant une révision constitutionnelle, le second en dessinant plutôt les contours d’une nouvelle loi. François Bayrou, lui, n’a pas précisé la méthode qu’il comptait employer.

Quel est le cadre en vigueur à Mayotte ?

En France, le dro