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Face à face

«Nous allons sur le campement avec la boule au ventre» : dans le Calaisis, les priorités opposées d’une sous-préfecture et des associations

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«Libération» a pu consulter le compte rendu d’une réunion entre un représentant de l’Etat et trois associatifs. Chacun ses certitudes, et ses problèmes.

Des migrants nagent pour monter à bord d'un canot pneumatique pour rejoindre la Grande-Bretagne, à Gravelines (Nord), le 27 septembre 2025. (Abdul Saboor/REUTERS)
ParRachid Laïreche
Reporter au service société
Publié le 19/10/2025 à 12h36

Dans le Nord et le Pas-de-Calais, la situation est au bord de l’implosion. Les exilés qui rêvent de traverser la Manche vivent par milliers sur la côte, de Calais à Dunkerque. Les associations, en première ligne, sont débordées. Elles frappent à la porte de l’Etat pour demander des moyens supplémentaires afin de freiner la catastrophe sanitaire dans les campements. Les discussions officielles existent. Libération a eu accès à un compte rendu de réunion entre un sous-préfet et une association venant en aide aux exilés dans le nord de la France. Le document met en lumière les moyens limités, les tensions et les incompréhensions. Chaque camp a des priorités opposées.

La réunion, qui a eu lieu au début du mois d’octobre, a duré quarante-cinq minutes. Elle a été qualifiée par l’association de «franche et sans manières dans un climat local actuel particulièrement tendu». De nombreux sujets ont été abordés. Les conditions de distribution de nourriture et de vêtements ; les