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Libération
Témoignage

«Nous nous sentons oubliés» : un Afghan, menacé de mort par les talibans et coincé à Doha, appelle au secours

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Réfugiés sur une ancienne base de l’armée américaine au Qatar, Amir et sa famille craignent d’être renvoyés vers Kaboul, où les talibans les recherchent. «Libération» a recueilli son témoignage.

Dans le camp de réfugiés Al Sayliyah à Doha, au Qatar, le 20 août 2021. (Getty Images. AFP)
ParRachid Laïreche
Reporter au service société
Publié le 17/09/2025 à 14h41

«Nous avons peur d’être expulsés, renvoyés en Afghanistan et abandonnés.» Amir (1) est exilé au Qatar, à Doha, sur une ancienne base de l’armée américaine, Al Sayliyah, transformée en camp pour les réfugiés. Il a quitté son pays en janvier. Le père de famille a été exfiltré par le gouvernement américain – avec son épouse, ses deux enfants en bas âge et sa mère – «suite à des menaces crédibles». Les talibans qui sèment la mort et la terreur veulent sa peau. En Afghanistan, Amir, 35 ans, a travaillé comme économiste au ministère des Mines et du Pétrole, puis au ministère des Finances, jusqu’au retour au pouvoir des talibans, à l’été 2021.

Le péché est ailleurs aux yeux des dirigeants afghans. Il a surtout fondé une ONG «axée sur l’éducation et l’autonomisation des femmes» avec son épouse. Ils ont transformé les domiciles des enseignantes en écoles,