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Libération
Evacuation

Risques de crue : plus de 400 migrants délogés des quais de Seine

JO Paris 2024dossier
La préfecture de police de Paris a évacué plusieurs centaines de personnes, arguant du risque de crue. Les associations, elles, dénoncent un «nettoyage social» de la région francilienne en vue des JO.
Le 6 mars. (Luc Auffret/Anadolu.AFP)
publié le 7 mars 2024 à 6h59

Quelque 400 personnes exilées ont été délogées mercredi 6 mars de leurs tentes sur les quais de Seine, à Paris. L’arrêté préfectoral pris mercredi s’appuie sur le bulletin Vigicrues de la veille relatant que le niveau de la Seine est à la hausse depuis samedi soir et aura pour conséquence «l’arrivée d’ondes de crue se propageant à l’amont de Paris» qui se poursuivra avec «un maximum devant être observé ce mercredi».

La préfecture estime à «environ 420» le nombre d’occupants installés «irrégulièrement» dans ces campements à Paris entre Pont-Marie et la gare d’Austerlitz et a jugé bon de les évacuer pour éviter tout risque de noyade. Mais cette décision a provoqué la colère des associations. «La préfecture de police de Paris vient de déposer un arrêté d’expulsion pour tous les quais de Seine intra-muros. Cela concerne près de 400 personnes. La chasse à l’homme pré-JO a commencé», s’insurge quant à elle sur le réseau X l’association Utopia56, qui vient en aide aux exilés dans la rue.

Aucune mise à l’abri prévue

Le collectif le Revers de la médaille, qui regroupe quelque 80 associations et ONG françaises, ainsi que des organisations canadiennes de défense des droits sociaux a dénoncé qu’aucune mise à l’abri n’était prévue pour ces quelque 400 personnes.

Depuis plusieurs mois, des associations dénoncent un «nettoyage social» de la région francilienne, progressivement vidée selon elles de ses populations les plus précaires vivant à la rue en vue des Jeux olympiques 2024. Les autorités font valoir de leur côté que 120 000 personnes sont hébergées chaque nuit au titre de l’urgence en Ile-de-France.