Place de l’hôtel de ville, Paris, ce vendredi 8 août. Au milieu des touristes et des passants pressés, trois terrains de beach-volley du dispositif Paris Plage font face à la mairie. «Treize à six !» rugit un jeune volleyeur, bras levé et prêt à servir. Derrière lui, trois enfants jouent dans le sable. Ils viennent du campement de fortune installé devant les grilles de l’hôtel de ville, surplombé par la devise républicaine en lettres d’or. Depuis mardi 5 août, plus de 200 personnes sans abri dorment ici pour alerter sur leur situation et réclamer des solutions d’hébergement d’urgence. Le groupe est principalement composé de familles exilées avec des enfants en bas âge – le plus jeune a 5 jours – ainsi que de jeunes filles seules. Mercredi, l’association Médecins sans frontières signalait des cas de gale et d’infections respiratoires au sein du groupe.
Pour se protéger du soleil, les familles ont fabriqué des tentes de fortune avec des bâches fournies par l’association Utopia 56, qui défend les droits des personnes exilées. D’autres comme Mé