Chaque jour, trois personnes comptent sur Hagiba Cherif. Le mardi, un bénéficiaire l’attend à 9 heures pour le ménage. Juste le temps pour la poussière et les sanitaires. «Une heure et demie, ça passe tellement vite», dit l’auxiliaire de vie vêtue d’une marinière. Puis Hagiba Cherif file faire les courses pour une «femme seule pas très âgée» : «Elle a besoin d’échange. On boit le thé, on discute.» Quand vient le soir, un «monsieur handicapé» dépend d’elle pour le dîner, mixé et donné à la cuillère. Marocaine, Hagiba Cherif est l’une des 300 salariés d’Azur développement service. Cette association s’occupe de 800 familles avec des personnes âgées, dépendantes ou handicapées dans les Alpes-Maritimes et le Var. La moitié de sa main-d’œuvre est étrangère.
L’aide à la personne est un secteur en tension. Chez Azur développement service, la situation a même empiré depuis depuis 2019 et la crise du Covid. «On a toujours vécu avec des difficultés pour trouver du personnel. Et on a toujours eu du personnel étranger, expose son président, Olivier Clément, qui reçoit dans ses locaux à Nice. Le responsable, qui pourrait embaucher 10 % de salariés supplémentaires, n’a «pas le sentiment» que la loi immigration du gouvernement, sur