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Régularisation

Victoire pour les sans-papiers d’une antenne Emmaüs du Nord, en grève depuis plus d’un an

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La préfecture a accepté jeudi 11 juillet la régularisation d’exilés de l’antenne Emmaüs de Saint-André-lez-Lille, qui dénonçaient depuis plus d’un an ce qu’ils considéraient comme du travail dissimulé. Leur direction a été condamnée en première instance.
Les grévistes d'Emmaüs manifestent en novembre 2023. (Sameer Al-Doumy/AFP)
par Stéphanie Maurice, correspondante à Lille
publié le 12 juillet 2024 à 21h50

Ce vendredi, les grévistes de la Halte Saint-Jean, une antenne Emmaüs à Saint-André-lez-Lille, dans la banlieue lilloise, ont suspendu leur mouvement, après plus d’un an de lutte. Ils viennent d’obtenir une double victoire, avec l’appui de la CGT. La première date du 5 juillet : le tribunal judiciaire de Lille a condamné pour travail dissimulé la directrice de la Halte, Anne Saingier, et son président, Pierre Duponchel, ainsi que le directeur d’Emmaüs Nieppe. Leur peine est respectivement d’un an, neuf mois et six mois d’emprisonnement avec sursis. Le jugement leur interdit d’exercer une fonction de direction ou de gestion d’une entreprise de l’économie sociale et solidaire pendant cinq ans. Ils doivent également rembourser à l’Urssaf une somme totale de 2,19 millions d’euros. Ils ont fait appel de la décision.

Statut juridique sur-mesure

La deuxième bonne nouvelle a été annoncée jeudi 11 juillet : le préfet a accepté de régulariser 59 sans-papiers des Emmaüs de Saint-André, Nieppe et Grande-Synthe, qui avaient déposé une demande de titre de séjour. La grève avait en effet fait t