Depuis des décennies qu’il dirige la DFCI (Défense de la forêt française contre les incendies) de La Teste-de-Buch, Pierre Marzat a toujours été persuadé qu’il n’aurait jamais à utiliser son gilet jaune estampillé du logo de son association. «Même pour les assemblées générales, je ne l’ai jamais porté.» Mais voilà maintenant un mois qu’il ne le quitte plus, et ce qui n’était qu’un vulgaire accoutrement est devenu son uniforme. Depuis le 12 juillet très exactement, lorsque l’incendie de La Teste-de-Buch s’est déclaré. Douze jours et 7 000 hectares de forêt ravagés plus tard, le feu a été «fixé». Eteint pour autant ? Loin de là. Le brasier n’a jamais cessé de mobiliser les pompiers professionnels et volontaires, les membres de la DFCI et d’autres bénévoles qui se relaient en continu.
La situation n’est certes pas comparable à celle de Saint-Magne, à une quarantaine de kilomètres, où les flammes ravagent de nouveau la pinède depuis ce mardi. «Là-bas, c’est un sol avec de la tourbe et du bois dans le sous-sol, ce qui facilite la propagation, explique Pierre Marzat. Ici à La Teste, ce sont des dunes de sable, ce dernier est sous