Le feu «s’était enterré». Tapi sous les landes, bête tranquille qu’on espérait endormie après avoir englouti, en deux semaines mi-juillet, plus de 20 000 hectares de forêt en Gironde. Mardi soir, près d’un mois après le déclenchement du premier sinistre, la bête s’est réveillée. Et a repris des forces, peut-être aidée par l’action d’«incendiaires», selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Les flammes ont ressurgi à Landiras, malgré la surveillance constante des pompiers, ce foyer n’ayant jamais été officiellement déclaré éteint. En une nuit, elles parviennent à dévorer 6 000 hectares de forêt et contraignent plus de 6 000 personnes à quitter précipitamment leur logement. Mercredi en fin de journée, la situation était loin d’être maîtrisée.
Le département n’est pas le seul à être touché : la France est partout en proie aux flammes, avec des incendies en Aveyron, dans le Maine-et-Loire, le Jura, la Drôme ou encore en Isère. Des foyers qui mobilisent des milliers de pompiers, déclenchent l’évacuation de quartiers entiers, et ravagent la biodiversité. Symptômes d’un été caniculaire et d’une sécheresse chronique, ces incendies agissent comme un énième rappel des ravages déjà perceptibles du dérèglement climatique. Récit d’une journée dans les flammes.
9 heures
Le feu couvait depuis fin juillet, enterré dans la tourbe de la