A côté d’une file de plusieurs bus surveillés par des policiers, sur le parking du parc expositions de La Teste-de-Buch, un attroupement conséquent s’est formé. On y voit quelques familles, mais surtout des couples ou des personnes seules. Chacun patiente calmement, bien souvent un énorme sac de croquettes sous le bras. On parle des heures qui ont précédé l’évacuation, huit jours plus tôt à Cazaux, village un peu plus au sud dont tous sont originaires. De cette odeur de brûlé qui planait dans l’air et de la fumée de l’incendie voisin qui avalait les quartiers un par un. Puis, enfin, du grand départ, imposé par les forces de l’ordre d’une minute à l’autre. Chacun raconte ce qu’il a laissé derrière lui dans la précipitation : nourriture encore fraîche sur la table, bouteille de vin tout juste débouchée, machine en train de tourner… et surtout des animaux de compagnie.
Ce vendredi matin, faute de pouvoir enfin renvoyer chez eux ces déplacés alors que l’incendie n’est pas encore fixé, un convoi est organisé. L’objectif de cette «opération animaux» : permettre, comme son nom l’indique, à quelque 350 habitants de rejoindre en bus leurs habitations pour nourrir chats, chiens ou poules, contraints à un jeûne forcé depuis une semaine. «Sur les réseaux sociaux, j’ai vu des gens écrire que