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Influenceur algérien : report du procès d’Imadtintin, jugé pour «provocation à un acte de terrorisme»

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Présenté ce lundi 6 janvier en comparution immédiate au tribunal de Grenoble pour avoir publié, puis dépublié, sur TikTok des messages considérés comme violents, l’ancien militaire algérien de 31 ans sera jugé sur le fond en mars.
L'influenceur Imad O.B., connu sous le pseudo Imadtintin, au tribunal de Grenoble lundi 6 janvier. (Jean-Philippe Ksiazek/AFP)
par François Carrel, correspondant à Grenoble
publié le 6 janvier 2025 à 19h29

Dans un message posté récemment – et supprimé depuis – sur son compte TikTok, sous le pseudo @Imadtintin, l’Algérien Imad O.B., 31 ans, domicilié à Grenoble, aurait tenu en arabe des propos violents dirigés contre les opposants au régime algérien sur le sol français : «Si quelqu’un bouge à partir du 1er janvier, ceux qui savent manier les armes vont vous achever et vous violer. Je le jure devant Allah nous allons tous vous violer.» Dénoncé sur X par Chawki Benzehra – «activiste politique algérien réfugié en France», comme il se présente sur le réseau social –, qui a publié sur son compte des extraits de captures de ces vidéos, Imad O.B. avait été promptement arrêté vendredi 3 janvier au soir dans l’agglomération grenobloise. Il avait été placé en garde à vue, avant d’être libéré et convoqué ce lundi devant la justice, en comparution immédiate, pour «provocation directe à un acte de terrorisme commise au moyen d’un service de communication au public en ligne».

Sur ces faits et ces propos qualifiés d’«extrêmement inquiétant et graves» par le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, on n’en sait guère plus pour l’heure : le tribunal a décidé à l’issue d’une audience écourtée, qui s’est limitée à l’examen de la personnalité de l’accusé, de reporter l’examen de l’affaire sur le fond, en renvoyant l’audience au 5 mars, le temps de mener des investigations supplémentaires. Elle a ainsi accédé à la demande de