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Pas-de-Calais

Stress post-traumatique après les inondations : «Les sinistrés se demandent comment continuer à vivre»

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Depuis mardi 2 janvier, le Pas-de-Calais est victime d’importantes crues, deux mois après une précédente montée des eaux historique. Outre la reconstruction des maisons ravagées, les habitants, eux, doivent affronter un traumatisme psychologique durable.
A Arques (Pas-de-Calais), le 4 janvier. (Stephane Dubromel/Hans Lucas pour Liberation)
publié le 8 janvier 2024 à 9h49

Au-delà des dégâts matériels apparents des inondations, d’autres séquelles se font plus discrètes. Invisibles à l’œil nu, mais tout aussi dévastatrices. Face aux nouvelles crues qui ravagent le Pas-de-Calais depuis le 2 janvier et qui rendent des centaines de maisons inhabitables, les résidents touchés à répétition se retrouvent au pied du mur. Leurs domiciles sont ravagés par les eaux, les fondations fragilisées et les meubles détrempés. Les risques de développer des traumatismes psychologiques à la suite de ces pluies records, qui ont mis le département sous les eaux, sont alors légion.

«Les conséquences psychologiques de ces inondations se traduisent principalement par un syndrome de stress post-traumatique chez les sinistrés», dit TSPT, explique auprès de Libération Karine Weiss, chercheuse en psychologie sociale et environnementale à l’université de Nîmes. Il s’agit d’un ensemble de symptômes qui touchent entre 10 % à 20 % des personnes confrontées à un événement traumatique. Dans le cas d’une inondation, le TSPT peut se poursuivre jusqu’à dix ans après les faits. Et cel