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Libération
Reportage

«J’ai failli mourir emporté par le courant, mais j’y retourne quand même» : les dangers des baignades sauvages dans les rivières

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Lorsque le mercure s’affole, les cours d’eau sont pris d’assaut par les plus jeunes. Une campagne vient d’être lancée sur les risques de noyade mais rien ne décourage les baigneurs, comme à Saint-Maurice, en bordure de Marne.
Bord de Marne, quelques adolescents plongeant du haut d'une passerelle d'accostage ou la baignade est strictement interdite. Plongeons dans la Marne. Charenton Le pont, Ecluse de Saint-Maurice, pres de Paris, FRANCE-26/06/2019.//BALEYDIER_sipa01208/1906261718/Credit:BALEYDIER/SIPA/1906261721 (Baleydier//SIPA)
publié le 20 juin 2025 à 11h05

A peine le soleil caniculaire de ce jeudi a-t-il atteint son zénith que les serviettes de plage apparaissent. Les maillots de bain sont enfilés. Le mercure dépasse déjà les 30 °C. Sur une avancée située le long de berge en bordure de Marne, à Saint-Maurice (Val-de-Marne), les plongeons s’enchaînent. Les nageurs multiplient les lignes de brasse alors que les bateaux scindent l’eau à quelques dizaines de mètres. Les panneaux «baignade interdite», implantés au bord de chemin, semblent invisibles.

«Chaque été, dès que les températures commencent à grimper, beaucoup d’adolescents se retrouvent ici l’après-midi pour se baigner même s’ils savent très bien que c’est interdit», raconte Greta, 36 ans, qui habite près des berges. Elle, ne s’y risquerait pas : «On ne dirait pas, mais il y a du courant.» Son chien, quelques mètres devant, hésite lui aussi avant de s’y précipiter. Plus loin, Emma, 25 ans, qui passe par ce chemin tous les jours, remarque que «la Marne est prise d’assaut avec