Malgré cette année désastreuse, cette année de deuil, Juliette Livartowski est pétillante, vivante. Son pull noir donne encore plus d’éclat à son rouge à lèvres. Dans ce café empli de livres près de l’hôtel de ville de Paris, son quartier, elle parle vite : «Dans mon entourage proche, il y a eu une profonde incompréhension de ce que cela nous faisait, à nous en tant que Juifs, ce qui s’est passé le 7 octobre 2023 en Israël. Normalement, un tel massacre, des femmes violées, des gens torturés, provoque de l’empathie. Mes proches, ce qui faisait mon cercle social, ont choisi, eux, le camp politique. Et non celui de l’amitié. Ils ne comprenaient pas pourquoi j’étais mal.» Pour cette jeune trentenaire de gauche, productrice et autrice de podcasts, sa judéité, plus culturelle que religieuse, est inscrite «dans [s]a chair», celle d’une famille marquée par la Shoah.
Témoignages
Comme pour des milliers de Juifs à travers le