Voilà la sordide réalité de l’élevage industriel porcin à nouveau dénoncée par une ONG. Mais cette fois, l’enquête est d’ampleur européenne : Compassion in World Farming (CIWF) a en effet mené ses investigations entre février et mai dans seize élevages en France, mais aussi en Espagne, en Italie et en Pologne. Conclusion : partout, les truies vivent l’enfer. Ces vies «ne valent simplement pas la peine d’être vécues», estime l’ONG.
Coincées la moitié de leur existence dans des cages si petites qu’elles ne peuvent ni se déplacer ni même se retourner, ces truies reproductrices sont condamnées à se coucher dans leurs excréments. Elles n’aperçoivent ni le soleil ni le moindre brin d’herbe. «En France, entre 85% et 90% des truies sont placées dans ces cases dites de gestation pendant environ un mois, explique Laetitia Dinault, chargée de communication au CIWF. Puis, juste avant de donner naissance à leurs porcelets, elles sont enfermées dans des cages de mise-bas et elles y restent encore pendant un mois. Aucun autre animal d’élevage n’est soumis à un tel niveau de restriction de mouvements.»
Jambon de Parme pas mieux que les autres
Une fois qu’elles ont donné naissance à une douzaine de petits, les mères ne sont en contact avec eux qu’à travers des barreaux. Quelques jours seulement après le sevrage de leurs porcelets, elles sont réinséminées. Vér