Menu
Libération
Reportage

«Je ne demande même pas d’argent» : les délais interminables dans les maisons départementales des personnes handicapées épuisent les familles

Article réservé aux abonnés
Face à la hausse des demandes de droits dans les MDPH, le gouvernement tente de «fluidifier» les délais de traitement pouvant aller jusqu’à 13 ou 18 mois dans certains départements.
Des manifestants devant la Maison départementale des personnes handicapées à Nanterre, le 11 février 2020. (Michel Stoupak/NurPhoto. AFP)
publié le 23 juillet 2025 à 9h21

Pour Maud Terrien, il s’agit d’une «faille structurelle du système d’aide au handicap». Cette maman d’une petite fille de 7 ans, porteuse d’une maladie génétique et de malformations, a fait une demande de prestation de compensation du handicap en avril dernier à la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) des Hauts-de-Seine. Sans réponse deux mois plus tard, elle relance et apprend que cette dernière a été victime d’une cyberattaque en mai. Les dossiers ont été perdus. Elle doit renvoyer celui de sa fille en version papier. «A l’accueil, on nous prévient que les délais de traitement sont de treize mois à cause de la cyberattaque… Mais sans piratage, notre précédente demande avait déjà été traitée en treize mois !» s’alarme Maud Terrien. Bien au-delà des quatre mois de délais requis par le code de l’action sociale et des familles.

Instaurées par la loi du 11 février 2005, les 102 MDPH qui maillent la France accompagnent les personnes handicapées pour accéder à leurs droits. Depuis 2015, les demandes ont augmenté de près de 20 %, selon la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), qui finance les MDPH aux côtés de l’Etat et des départements. Une hausse qui