Depuis trois semaines, témoins, accusés et enquêteurs de personnalité narrent le parcours d’un gringalet de 18 ans, mal dans sa peau, incapable de dire non. D’un adolescent altruiste mais naïf, qui peut se faire rouler par ses potes, lesquels en profitent. Alors quand Naïm Boudaoud se dresse dans le box en verre ce jeudi 21 novembre pour être interrogé sur les faits qui lui sont reprochés, toute la salle s’interroge : que savait-il ? Ou, plus exactement, pouvait-il ne pas savoir ? S’il nie avoir eu connaissance du processus de radicalisation et des ambitions meurtrières d’Abdoullakh Anzorov, les faits sont là : Naïm Boudaoud est le dernier maillon d’une longue chaîne qui a conduit à la décapitation de Samuel Paty. Le 16 octobre 2020, il est celui qui dépose l’assaillant devant le collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Comme Azim Epsirkhanov, interrogé la veille, Naïm Boudaoud, 22 ans, comp
A la barre
«Je ne suis pas fou pour déposer un terroriste» : accusé de complicité dans l’assassinat de Samuel Paty, Naïm Boudaoud affirme avoir été «dupé»
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Au palais de justice de Paris, le 4 novembre 2024. (Denis Allard/Libération)
par Margaux Gable
publié le 22 novembre 2024 à 8h15
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