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Jeunesse rurale : «On s’est créé l’endroit de nos rêves»

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Lauréat de la bourse Laurent Troude en 2020, Cédric Calandraud dépeint sa Charente natale avec son approche photographique de l’ordre des sciences sociales. Son projet «Le reste du monde n’existe pas» questionne les ambitions et questionnements d’une jeune génération née en milieu rural.
Sur une route départementale dans l'est de la Charente, où le photojournaliste Cédric Calandraud a réalisé son projet sur la jeunesse rurale «Le reste du monde n’existe pas». (Cédric Calandraud)
par Cédric Calandraud, Isabelle Grattard et Frédérique Roussel
publié le 20 mai 2021 à 19h54

Avec ce titre prometteur, Le reste du monde n’existe pas, pour désigner une enquête immersive avec des jeunes en milieu rural, Cédric Calandraud a enthousiasmé le jury de la deuxième édition de la bourse Laurent Troude réuni le 18 juin 2020. Lancée en janvier 2019 à la mémoire de notre talentueux photojournaliste Laurent Troude et destinée aux photographes de moins de trente ans qui travaillent sur des projets de proximité sur le territoire français, qu’ils soient sociaux, politiques ou culturels, la bourse est soutenue par Libération, la Société des auteurs des arts visuels de l’image fixe (SAIF), Divergence Images et par le Festival ImageSingulières à Sète, avec une dotation de 8 000 euros. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 25 mai minuit pour la troisième édition sur bourselaurenttroude.com. Malgré la période actuelle qui complique le travail sur le terrain, Cédric Calandraud a pu retourner dans ce coin de Charente dont il est originaire, enrichir son sujet dans une approche qui mêle, et se nourrit l’un l’autre, photographie et sciences sociales.

Réconciliation

Procédant telle une enquête documentaire, Cédric Calandraud questionne les destins d’une génération souvent ignorée. Il portraitise les jeunes, les lieux fréquentés par ses existences à la fois déterminées et ancrées dans l’au