Comment empêcher un drone chargé d’explosifs de s’approcher d’une tribune olympique débordant de chefs d’Etat pendant la cérémonie d’ouverture des Jeux sur la Seine ? Ou de survoler un entraînement d’athlètes au Stade de France ? Face à cette nouvelle menace, «nos systèmes évoluent en permanence», assure à Libération le général Arnaud Bourguignon, qui coordonne la lutte antidrones pour les Jeux qui débutent le 26 juillet. Il faut détecter l’objet volant à temps avec un radar, un radiogoniomètre et une caméra, en le caractérisant, puis en brouillant l’onde radio qui le relie à son télépilote, à l’aide d’une antenne ou d’un «fusil brouilleur», ce qui a pour effet de l’immobiliser, de le faire tomber ou de le renvoyer à sa base.
Selon un sénateur ayant cosigné au printemps un rapport parlementaire sur les failles du dispositif (notamment le système Parade qui fait l’objet d’un contrat de 350 millions d’euros sur onze ans entre Thales et la direction générale de l’armement), les rapporteurs ont «choisi de ne pas le rendre public pour ne pas exposer les vulnérabilités françaises». Pour se défendre, Thales