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Libération
Le portrait

Joana Balavoine, tracer sa ligne

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La chanteuse, fille de l’artiste défunt, raconte son long combat contre la drogue et l’addiction.
Joana Balavoine, à Paris, le 17 septembre. (Mathieu Zazzo/Libération)
par Charles Delouche-Bertolasi et photos Mathieu Zazzo
publié le 18 octobre 2021 à 19h45

Au cœur de la poudreuse, une femme se débat. Les bras écartés, les cheveux dans le vent, le corps enlacé de volutes de fumées rougeoyantes. Le mouvement de celle qui se libère. Cette jeune femme en couverture, héroïne très humaine d’une bande dessinée brossée à l’aquarelle, on la retrouve à Paris, un matin de septembre.

Aux confins du XVe arrondissement de Paris, on accueille Joana Balavoine dans les locaux de Libé. La jeune femme met au clair ses idées, un expresso entre les mains. Haut noir sous une veste sombre, Vans blanches aux pieds, longs cheveux bruns aux pointes éclaircies, Joana Balavoine raconte quinze ans d’une vie passée à se rêver chanteuse et à consommer de la drogue. Le café fait effet. Son regard devient magnétique. La jeune femme de 35 ans a du temps à rattraper.

Si on la rencontre, c’est à l’occasion de la publication d’une bande dessinée directement inspirée de sa vie : les Lions endormis. Un projet né au même moment que son envie d’arrêter la cocaïne. Sur 80 pages, son amie et autrice Sylvie Gaillard et la dessinatrice Fanny Montgermont mettent en récit sa vie, avec quelques soupçons de fiction. «Avec cette bande dessinée, on espère montrer le laid de l’addiction en dévoilant une intimité. Je ne me prends pas comme exemple. Je n’ai pas la vie de tout le monde, reconnaît-elle. Mais autour de ce sujet, la moindre sincérité est importante.» Elle n’est à Paris que pour un court instant. La jeune femme a quitté la capitale il y a deu