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La 40e campagne des Restos du cœur est lancée, priorité aux familles monoparentales et aux enfants de moins de 3 ans

Ce 19 novembre débute une nouvelle opération de distribution alimentaire menée par l’association fondée par Coluche. Cet automne, la priorité est mise sur les bébés et les familles monoparentales.
La 40e campagne de distribution alimentaire des Restos du cœur débute ce mardi 19 novembre, dans un contexte de meilleure santé financière pour l'association. (Nicolas Guyonnet/Hans Lucas)
publié le 19 novembre 2024 à 8h55

Les Restos du cœur lancent ce mardi 19 novembre leur 40e campagne de distribution alimentaire. L’objectif de cette nouvelle édition est de «prioriser les publics les plus vulnérables, notamment les familles monoparentales et les enfants de moins de 3 ans», affirme le président de l’association Patrice Douret. Un quart des bénéficiaires sont aujourd’hui des parents seuls avec enfants. L’association fondée par Coluche en 1985 assure 35 % de l’aide alimentaire en France. En 2023, elle a accueilli 1,3 million de bénéficiaires et distribué 163 millions de repas.

N’étant plus en mesure de faire face à l’afflux de personnes se présentant à eux, dans un contexte marqué par l’inflation des coûts de fonctionnement, les Restos du cœur avaient alerté sur leur fragilité financière à la rentrée 2023 en lançant un appel exceptionnel aux dons. De nombreux Français y ont répondu, en contribuant à hauteur de 32 millions d’euros. La famille de Bernard Arnault, numéro 1 mondial du luxe avec LVMH, a également apporté 10 millions d’euros. Et l’Etat, qui assure déjà habituellement 15 % du budget de l’association, a participé à hauteur de 8 millions. Pour la première fois de leur histoire, les Restos avaient tout de même dû baisser le niveau de revenus qui donne le droit à l’aide alimentaire. Cela les a conduits à refuser 110 000 personnes lors de la campagne 2023-2024.

Des comptes à nouveau dans le vert

Le président de l’association l’affirme, les comptes sont à nouveau dans le vert. Les Restos ont dégagé un excédent de 22 millions d’euros pour la dernière campagne, alors qu’ils s’attendaient à un déficit de 35 millions. Pour cette nouvelle saison, «on va pouvoir rouvrir un certain nombre de robinets de nos actions sociales», assure Patrice Douret. Pour autant il prévient que l’association ne retrouvera pas «un niveau d’activité» comparable à celui de 2022. «On reste extrêmement raisonnables et prudents aussi sur ce que l’on engage, parce qu’on n’est pas à l’abri d’une nouvelle crise.»

A l’occasion du lancement de cette 40e campagne, Patrice Douret accueillera dans la matinée le Premier ministre Michel Barnier, ainsi que le ministre des Solidarités Paul Christophe, dans un chapiteau éphémère de l’association situé à Gennevilliers, au nord de Paris, là où s’était déroulée la première campagne.