La Corse retient son souffle. Elle enterre ce vendredi Yvan Colonna, agressé le 2 mars à la prison d’Arles et enterré dans son village de Cargèse, au nord d’Ajaccio. La colère a d’abord éclaté chez les jeunes, descendus dans les rues, mobilisant derrière eux toutes les forces politiques, sociales, et mêmes institutionnelles de l’île. Au point de faire venir de Paris le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Le symbole a indigné Twitter et les plateaux télé : la collectivité de Corse a mis les drapeaux corse, français et européen en berne, le lendemain de la mort d’Yvan Colonna (des mairies avaient fait de même avec le seul drapeau corse). Cette collectivité territoriale unique se compose d’une assemblée, largement acquise aux nationalistes, et d’un exécutif emmené par Gilles Simeoni, du parti Femu a Corsica (Faisons la Corse). L’élu comme son cabinet refusent de commenter cette décision, ou la polémique qui a suivi. Mais l’ancien avocat de Colonna, devenu président autonomiste de collectivité, était bien là pour porter le cercueil de son ancien client, après son arrivée à l’aéropo