Une image inédite : des grands couvre-chefs noirs en poil d’ours et des tuniques rouges présents devant le palais de l’Elysée. Pour célébrer les 120 ans de l’Entente cordiale entre la France et le Royaume-Uni – accord qui a permis d’améliorer les relations entre les deux pays après les guerres napoléoniennes – Londres et Paris ont organisé ce lundi 8 avril au matin une relève croisée entre le palais présidentiel et Buckingham Palace.

Lors des cérémonies, les gardes britanniques ont participé à la relève de la garde devant le palais de l’Elysée à 9h45, et les gardes français ont fait de même, à Londres, devant le palais de Buckingham du roi Charles III.

«C’est la première fois dans l’histoire de l’Elysée qu’une troupe étrangère est invitée à participer à ce rituel militaire», avait souligné la présidence française. Les seize membres de la «Number 7 Company Coldstream Guards» de l’ambassade du Royaume-Uni, coiffés de leur traditionnel «bearksin», le haut bonnet en fourrure, ont pris part à la relève de leurs homologues français de deux sections du 1er Régiment d’infanterie. Le Chœur de l’armée française a entonné ensuite les deux hymnes, God Save the King et La Marseillaise.

«En parallèle, deux sections des 1er et 2e Régiment d’infanterie de la Garde républicaine participeront à la cérémonie de relève de la garde devant Buckingham Palace, aux côtés des gardes de la F Company Scots Guards, la Public Duties Company de l’armée britannique responsable des cérémonies à Londres et à Windsor», précise aussi l’Elysée.

Cet événement marque la première participation à la cérémonie de relève de la garde d’un pays n’appartenant pas au Commonwealth, qui comprend principalement d’anciennes colonies et possessions britanniques anglophones. «Cet anniversaire est ainsi l’occasion de promouvoir les liens historiques militaires, diplomatiques, économiques et culturels qui unissent la France et le Royaume-Uni et de réaffirmer nos valeurs communes», se félicite le palais de l’Elysée.

La signature de l’Entente cordiale le 8 avril 1904, pour régler des contentieux coloniaux, est largement considérée comme préparant le terrain à l’union de la France et de la Grande-Bretagne contre l’Allemagne lors de la Première Guerre mondiale.

Par extension, elle est souvent le nom donné aux relations franco-britanniques, régulièrement marquées par des antagonismes et des tensions.

Mise à jour : à 11h27, avec la relève croisée qui s’est déroulée devant l’Elysée.