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Armes à feu : la Nouvelle-Calédonie, territoire surarmé

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On compte en proportion bien plus d’armes sur le Caillou qu’en métropole, notamment en raison de la chasse et d’une culture locale de l’autodéfense.
Un habitant des quartiers sud de Nouméa le 15 mai 2024. (Delphine Mayeur/AFP)
par Enora Foricher
publié le 17 mai 2024 à 20h12

Depuis le début des violences qui secouent la Nouvelle-Calédonie, quatre personnes, dont un gendarme, ont été tuées par des armes à feu circulant dans la population civile. Un deuxième gendarme a succombé à un tir accidentel, ne venant pas des manifestants. Face à ce bilan, le député Renaissance de la deuxième circonscription du «Caillou», Nicolas Metzdorf, s’alarmait mercredi sur BFMTV : «Les Calédoniens sont surarmés. On compte 100 000 armes pour 270 000 habitants.»

Si ce chiffre interpelle, il est pourtant bien réel. Le Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie comptait, en 2022, 64 000 armes déclarées et «au moins autant [non déclarées] en circulation». Ramené à la population de 268 000 habitants, on aboutit donc à un ratio de presque une arme pour deux habitants, une proportion bien supérieure à la détention d’armes en métropole. La même année, le ministère de l’Intérieur recensait en métropole 5,4 millions d’armes détenues légalement. Selon une enquête de l’Institut de hautes études internationales et du développement, basé à Genève en Suisse, 7 millions d’armes seraient par ailleurs détenues illégalement en France. En d’autres termes, on compterait donc en métropole une arme pour un peu plus de cinq habitants.

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Pour Philippe Dunoyer, député Renaissance de la deuxième circonsc