Ils sont jeunes, étudient en France et ont décidé de s’engager à leur niveau pour leur pays : l’Ukraine. Comme une évidence, Viktoria, Kyrylo et Maria ont choisi la traduction pour «se rendre utile» et «lutter contre la guerre de la désinformation». De nationalité ukrainienne et parfaitement bilingues, tous mentionnent un investissement «inhérent» à leur amour de leur pays. Un sentiment qui les fait tenir malgré l’horreur de la guerre. Si les besoins en interprètes se font sentir auprès des associations, dans les gares pour accueillir les réfugiés, ou encore dans les hôpitaux, les médias aussi recherchent frénétiquement des traducteurs. De quoi éveiller des vocations.
Viktoria Oreshko, 24 ans, étudiante aux beaux-arts de Bordeaux : «Je m’habitue à regarder les corps s’empiler sous les bombes»
La traduction, c’est un outil que je peux facilement mettre à disposition, puisque l’ukrainien est ma langue maternelle. Comme tout le monde au début de l’invasion, je me suis tout de suite demandée ce que je pouvais faire pour être utile. La première chose qui m’est venue, c’est la traduction : ça me permet, à mon niveau, de lutter dans la guerre de l’information. J’ai commencé à traduire pour une page Instagram,