«10, 9, 8...». Après le mythique décompte du Directeur des Opérations (DDO), Ariane 6 s’est élevée dans les airs, plongeant les caméras au sol dans une épaisse fumée blanche. Le tout nouveau lanceur lourd européen – qui prend le relais de son prédécesseur, Ariane 5, avec près de quatre ans de retard – a décollé ce jeudi 6 mars depuis le Centre spatial guyanais, à Kourou. Il s’est élancé dans les airs dans sa version A62 : équipé de deux boosters et chapeauté de sa coiffe courte de 14 mètres (celle de 20 mètres étant adaptée à une charge utile volumineuse), pour une hauteur totale de 56 mètres. Pour son 352e lancement, le service européen Arianespace est chargé de placer en orbite le tout dernier joujou militaire français : le satellite espion CSO-3 (pour «composante spatiale optique»), d’une durée de vie de dix ans, lancé pour le compte de la Direction générale de l’armement et du Centre national d’études spatiales au profit du Commandement de l’espace de l’armée de l’air et de l’espace.
Le lancement de la fusée européenne intervient après plusieurs reports. Alors que tous les voyants étaient au vert, une dernière «