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Interview

Latifa Ibn Ziaten: «Comment croire que le traitement des victimes de Merah  est égalitaire?»

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L'affaire Merahdossier
Depuis l’assassinat de son fils par le terroriste il y a dix ans, elle poursuit un travail de fourmi et de titan auprès des jeunes dans les collèges, lycées, foyers, prisons. Et regrette qu’aucun militaire ne soit présent à l’hommage prévu ce vendredi pour son fils.
Latifa Ibn Ziaten à Rouen en 2019. (florence brochoire/Signatures)
publié le 11 mars 2022 à 6h00

Latifa Ibn Ziaten est la mère de la première victime de Mohammed Merah. Le 11 mars 2012, son fils, Imad Ibn Ziaten, sous-officier parachutiste, est tué d’une balle dans la tête sur un parking au sud de Toulouse. Quatre jours après, le terroriste vise trois autres militaires à Montauban, avant d’ouvrir le feu devant une école juive à Toulouse : trois enfants et un enseignant sont tués.

Dix ans se sont écoulés depuis ces attentats. Depuis, Latifa Ibn Ziaten, avec son visage rond et ses mots, ne cesse d’aller dans les écoles, les prisons et les foyers de l’aide sociale à l’enfance. A chaque fois, elle raconte Imad, son histoire. Elle parle d’islam, de liberté, de France. Elle écoute aussi beaucoup. La semaine dernière, Latifa Ibn Ziaten était reçue au Vatican par le Pape.

Comment allez-vous ?

Ça va (Silence). Il faut toujours dire que ça va. Même quand c’est dur. L’hommage pour les 10 ans de la mort d’Imad, c’est très difficile. Mais quand on a la chance comme moi de pouvoir se lever le matin, alors on ne se plaint pas et on répond que ça va.

Vous êtes actuellement au Maroc, votre pays natal, où votre fils est inhumé.

La famille, les amis seront là, pour l’hommage. Trois élus devraient aussi faire le dépl