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Le cardinal Müller, ami des «tradis» et ennemi du pape François

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Cette année, le prélat allemand est la «guest star» du pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté et préside, en ce lundi de Pentecôte, la messe finale (en latin, bien sûr) à la cathédrale de Chartres.
Le cardinal allemand Gerhard Ludwig Müller, le 28 juillet 2022 à Rome. (Oliver Weiken /DPA Picture-Alliance. AFP)
publié le 20 mai 2024 à 15h41

Discrètement, le cardinal Gerhard Ludwig Müller est venu saluer, dimanche 19 mai dans la soirée, les marcheurs de la messe en latin à leur impressionnant bivouac de Gas (Eure-et-Loir) où ils passaient la nuit avant de reprendre leur route vers Chartres. En 2024, le prélat allemand est la «guest star» du pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté et préside, ce lundi de Pentecôte, la messe finale (en latin, bien sûr) à la cathédrale de Chartres. S’il n’est pas, en soi, un grand militant de la messe en latin comme peuvent l’être les cardinaux Robert Sarah (qui a présidé le pèlerinage en 2018) ou Raymond Burke, venu, lui, à plusieurs reprises à l’abbaye traditionaliste de Fontgombault (Indre), Müller est, en revanche, le principal opposant au pape François. Et qui ne mâche pas publiquement ses mots et ses critiques. Sa présence a donné une coloration particulière, très anti-François, à la manifestation. Le jésuite argentin est, de fait, devenu la bête noire des «tradis» depuis qu’il a restreint drastiquement, en 2021, l’usage de la messe dite tridentine (en latin) dans l’Eglise catholique.

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