Les étudiants partis faire médecine ailleurs en Europe vont-ils bientôt pouvoir réintégrer les facultés françaises, comme le soutenait encore début juillet le ministre de la Santé, Yannick Neuder ? Rien n’est moins sûr. Car c’est désormais la totalité des acteurs, parties prenantes à la formation des carabins, qui opposent un niet catégorique au projet du locataire de l’avenue de Ségur. Après la conférence des doyennes et doyens de faculté de médecine (CDD), le conseil de l’ordre des médecins (Cnom) et l’association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), c’est au tour des instances médicales des CHU, gros pourvoyeurs de stages pour les carabins, de canarder un projet «injuste».
«La réintégration anticipée en 4e année des étudiants effectuant leur cursus à l’étranger favoriserait le contournement du cursus commun des études de médecine au détriment des étudiants effectuant le cursus normal et hautement exigeant auxquels ils s’astreignent, dénonce la conférence des présidents de commission médicale d’établissement des CHU dans un communiqué. Cette injustice ne peut pas être acceptée.» Et les mêmes d’apporter leur «soutien» à la position prise le 16 juillet par le Cnom, la CDD et l’ANEMF. Lesquels s’étaient déjà insurgés contre un projet ministériel «injuste et inéquitable».
D’abord parce que cela reviendrait à favoriser des étudiants parmi «les plus fortunés» – au vu du coût des études privées ou semi-privées en