Ils s’étaient envolés pour huit jours… voilà plus de neuf mois qu’ils flottent à 400 kilomètres au-dessus de nos têtes. Le scénario est digne d’un film de science-fiction : partis pour la Station spatiale internationale (ISS) à bord du tout nouveau vaisseau spatial Starliner de Boeing le 5 juin, les deux astronautes américains Sunita Williams et Barry «Butch» Wilmore devaient revenir sur Terre grâce au même engin. Mais une série de dysfonctionnements est venue perturber leurs plans.
Pourquoi sont-ils bloqués depuis neuf mois ?
Pour tout comprendre à ce huis clos spatial forcé, il faut revenir presque vingt-cinq ans en arrière. A l’orée des années 2000, la navette spatiale américaine Atlantis, qui fait le taxi entre l’ISS et le plancher des vaches, va prendre sa retraite et la Nasa lui cherche un successeur. Au terme d’un appel d’offres, Boeing et SpaceX sont retenus pour proposer un vaisseau et assurer la navette. C’est la firme de Musk qui achève son joujou en premier. Après un premier vol sans équipage en mars 2019, la capsule Crew Dragon parvient à envoyer deux astronautes à bord de l’ISS en mai