Au menu de ce mercredi 10 septembre : salade de chou, «tambouille» soja-tomates-oignons, purée de courge, patates sautées et crêpes en dessert. «Hier [mardi], on a regardé ce qu’on avait en réserve et on a décidé de ce qu’on pouvait faire avec», explique Matthieu (1). Le trentenaire fait partie de la dizaine de personnes qui se sont donné rendez-vous dès 7 heures pour finir les préparatifs entamés la veille à l’Ile Egalité, un lieu de solidarités autogéré à Villeurbanne, en périphérie de Lyon, où quelques tables servent de cuisine improvisée.
Aucune d’entre elles «ne se connaissait avant». Matthieu a mis la main à la pâte pour protester «contre la dictature de Macron, pour que ça change». Seul «un grand mouvement populaire qui s’auto-organise pour prendre des décisions par le bas», à l’image de la convention citoyenne pour le climat, pourrait permettre «d’assurer à toutes et à tous les besoins de base», estime le grand brun. En cette journée de mobilisation, les petites mains ont permis de fournir près de 90 repas pour «nourrir la lutte». Depuis plusieurs semaines, en assemblée générale