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Le ticket de caisse papier, bouée et doudou en temps d’inflation

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Sept mois après l’entrée en vigueur du volet de la loi Agec qui a mis fin à l’impression automatique des tickets de caisse, les consommateurs s’avèrent toujours majoritairement attachés à la version papier tout en affirmant leurs bonnes résolutions écologiques. Ils ont des circonstances atténuantes.
Avant le 1er août 2023, la France comptabilisait 30 milliards de tickets de caisse, tickets de carte bancaire et bons d’achat imprimés chaque année. (Laetitia Notarianni/Hans Lucas. AFP)
publié le 30 mars 2024 à 17h07

Le chiffre a de quoi donner le tournis : avant le 1er août 2023, la France comptabilisait 30 milliards de tickets de caisse, tickets de carte bancaire et bons d’achat imprimés chaque année. Polluants, énergivores, mauvais pour la santé en raison des perturbateurs endocriniens qui les imprègnent, ces petits bouts de papier sont des enjeux à la fois écologiques et sanitaires. Partant, on se félicite forcément que depuis cette même date, en vertu d’un volet de la loi Agec (antigaspillage pour une économie circulaire), les commerçants ne sont plus obligés d’imprimer les tickets de caisse : pour en obtenir, les clients doivent les demander. Sachant qu’il existe une version dématérialisée, alternative bien raccord avec l’époque, toujours plus connectée. Or patatras : dans un article paru le 23 mars, LSA (magazine professionnel dédié à l’actualité et à l’analyse des tendances de consommation) indique que «la majorité des clients [entre 50 % à 60 %, ndlr] demande toujours le ticket de caisse papier».

Hypervigilance

Comment ça ? On a (vite) fait le test, dans les XIe et XXe arrondissements parisiens, à un Monoprix, à un Lidl, dans un café. Dans la première enseigne, une jeune femme d