Un nouveau tour de vis face aux tensions. Les rassemblements seront interdits en Nouvelle-Calédonie de samedi matin à dimanche soir et le couvre-feu, en vigueur depuis le début des heurts sur l’archipel, a été prolongé jusqu’au 8 juillet, a annoncé ce vendredi 28 juin le haut-commissariat de la République. Ceci dans le but de «poursuivre les efforts de sécurisation menés par les forces de sécurité intérieure» pendant les élections législatives, selon le représentant de l’Etat sur l’archipel du Pacifique.
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Dans le détail, les rassemblements seront interdits de samedi 6 heures du matin (vendredi 21 heures à Paris) à dimanche 20 heures (11 heures à Paris). Le couvre-feu, lui, est en vigueur de 20 heures à 6 heures.
Dans son communiqué, le haut-commissaire a affirmé que «la situation de l’ordre public s’est améliorée ces derniers jours» quoique des «dégâts très graves» continuent d’être commis sur des infrastructures publiques. En fin de semaine dernière, un regain de tension a eu lieu après le transfert en métropole de sept militants indépendantistes.
Les pompiers pris pour cible
Dans son communiqué, le haut-commissariat de la République a également condamné «avec la plus grande fermeté» l’incendie survenu dans la nuit de jeudi à vendredi sur le chantier du centre de première intervention de La Tontouta, dont la construction était sur le point d’être achevée. Ce projet devait permettre d’accueillir des pompiers dans le nord de la commune de Païta et ainsi de réduire les délais d’intervention sur une large partie de l’archipel.
Plus globalement, le haut-commissaire a dénoncé «toutes les agressions effectuées par les émeutiers sur les sapeurs-pompiers», en hausse ces derniers jours, selon plusieurs déclarations de pompiers dans les médias locaux.
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Depuis le début des troubles en Nouvelle-Calédonie liés à la réforme constitutionnelle sur le dégel du corps électoral critiquée par les indépendantistes kanaks, 1 520 personnes ont été interpellées au total, a précisé le haut-commissariat.
Ces violences – les plus graves survenues dans l’archipel depuis les années 1980 – ont fait neuf morts, d’après un dernier bilan des autorités, et des dégâts matériels considérables, causés par des incendies, destructions et pillages.