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Libération
L'édito du Libé des animaux

Les animaux médiateurs, un peu de douceur

Chiens d’assistance judiciaire, militaire ou scolaire, chevaux auxiliaires de vie dans les Ehpad… La sixième édition de notre quotidien entièrement consacré aux animaux se concentre sur les bienfaits de leur présence à nos côtés, palliatif à nos solitudes urbaines.
La golden retriever Suzie, 2 ans, utilisée en médiation animale à Dinan durant un cours de mathématiques de classe de 6e Segpa. (Quentin Bonadé-Vernault/Libération)
publié le 7 décembre 2023 à 20h47
Tous les articles du Libé des animaux, en kiosque les 8, 9 et 10 décembre, sont à lire ici.

«Qu’il est doux !» se réjouit Bernadette, 94 ans, en caressant l’encolure de Vagabond, un âne beige aux yeux calmes. De la douceur, des caresses, de la tendresse. En cette fin d’année marquée par deux guerres sans fin, cette sixième édition du Libé des animaux, quotidien entièrement consacré, une fois par an et rubrique par rubrique, à l’actualité de nos partenaires sur cette planète, se concentre sur l’essor des animaux médiateurs : chiens d’assistance judiciaire, militaire ou scolaire, chevaux auxiliaires de vie dans les Ehpad, lapins ambianceurs dans les prisons… Nous sommes ainsi partis à la rencontre de Suzy, une golden retriever dont la simple présence rend les maths attractives au collège, ou de Darky, un chien qui apaise les troubles post-traumatiques d’un aide-soignant de retour d’Afghanistan.

Au-delà du constat, empirique et fort ancien, des bienfaits prodigués par la présence à nos côtés des animaux domestiques, leurs effets bénéfiques sur notre santé commencent à être documentés. Il suffit parfois de les regarder pour retrouver un semblant de sérénité. A preuve, le succès phénoménal sur les réseaux sociaux de vidéos montrant des chats câlinant des chiens et vice-versa. L’émergence de la figure des animaux médiateurs dans la cité peut aussi être vue comme le symptôme d’une difficulté voire d’une incapacité croissante à créer du lien entre humains. Un révélateur de nos solitudes urbaines. Voire un palliatif au manque d’éducateurs, d’infirmiers, de psychologues… Si, au contact des animaux, nous retrouvons notre animalité, cette pratique antispéciste devrait in fine nous inciter à plus de bienveillance entre humains.

Pourtant, si les animaux nous font du bien, nous ­continuons souvent à les maltraiter. Comme le révèle notre enquête sur le sort réservé aux veaux et aux chevreaux dans la production de lait. Un précipité de nos contradictions.