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Au rapport

Les expulsions de campements et de squats ont augmenté cette année, malgré la crise sanitaire

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Migrants, réfugiés... face à l'exodedossier
Dans un rapport rendu public ce mardi, l’Observatoire des expulsions collectives de lieux de vie informels (bidonvilles, squats, campements, etc.) a observé une hausse des actes d’éviction, malgré la crise sanitaire et l’allongement de la trêve hivernale.
La campement de Grande-Synthe (Nord), où près de 1 500 migrants ont été évacués, le 16 novembre. (Michael Bunel/Le Pictorium pour Libération)
publié le 16 novembre 2021 à 16h48

A l’aube, ce mardi, les forces de l’ordre ont procédé au démantèlement d’un campement regroupant plus d’un millier de migrants à Grande-Synthe (Nord), qui espèrent rejoindre le Royaume-Uni. Hasard de calendrier : alors que l’opération était toujours en cours, l’Observatoire des expulsions collectives de lieux de vie informels présentait, en conférence de presse ce mardi matin, son troisième rapport annuel. «Les chiffres sont mauvais» pour la période allant du 1er novembre 2020 au 31 octobre 2021, résume Manuel Domergue, directeur des études à la Fondation Abbé-Pierre.

Si la crise sanitaire avait permis de réduire le nombre des expulsions de lieux de vie informels (bidonvilles, squats, campements, etc.) pour l’année 2019-2020, avec 1 079 actes d’éviction dans l’Hexagone, l’Observatoire en a recensé 1 330 pour 2020-2021, avec en moyenne 472 personnes évacuées par jour. Les chiffres de la période écoulée sont également élevés par rapport à ceux de l’année «normale» de 2018-2019,