«Il y a vraiment une différence énorme entre le métier et ce qu’on en voit dans la fiction.» Lola (1), 19 ans, n’est pas en planque dans une Cadillac face à une maison de Sunset Boulevard. Elle est attablée devant son ordi dans une salle de la Maison des professions libérales, à Montpellier (Hérault). Dehors, il pleut. Autour d’elle, neuf autres étudiants planchent sur un cours théorique. Comment démasquer un espion lors d’une soirée huppée dans une ambassade suisse ? Non. Aujourd’hui, c’est : technique de rédaction d’un rapport de synthèse dans une affaire financière. Et Lola note la procédure pour savoir disséquer les sociétés civiles immobilières et débusquer les façons dont s’organise une insolvabilité. Cela ne la refroidit pas : depuis toute petite, Lola veut devenir détective privée.
Elle a pris une année sabbatique après son bac, passé une équivalence bac + 2 en e-learning et a intégré l’Ifar, l’Institut de formation des agents de recherche, créé en 1994, la plus ancienne des quatre filières françaises pour apprendre le métier. Deux cursus universitaires (