Les eurodéputés ont adopté une réforme du permis de conduire dans l’Union européenne (UE), mardi 21 octobre, conditionnant son renouvellement à des visites médicales obligatoires tous les quinze ans, voire plus régulièrement pour les conducteurs et conductrices de plus de 65 ans. Certains automobilistes jugent la mesure discriminante à l’égard des seniors. Libération a interrogé trois d’entre eux.
«Je regardais à gauche et mon mari à droite»
Albertine (1), 85 ans, Saint-Armou (Pyrénées-Atlantiques)
«Cela fait bien cinq ans que j’ai arrêté de conduire, parce que je ne voulais pas devenir un danger pour moi ou les autres. Moi, je ne passerais pas la visite médicale. Il faut dire que j’ai une prothèse au genou et de l’arthrose cervicale… Je ne pouvais pas tourner la tête suffisamment à droite ou à gauche pour voir les angles morts.
«Ce qui me perturbait, c’étaient les ronds-points à grande vitesse. Avant, quand mon mari était encore là, je regardais à gauche et lui à droite. Je dois reconnaître que je me suis fait peur. Alors quand la voiture est tombée en panne, je n’ai pas essayé de la faire réparer.
«C’est mon fils qui m’amène faire