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Libération
Arc de Triomphe

L’homme qui a allumé une cigarette avec la flamme du Soldat inconnu va perdre son titre de séjour

Après l’indignation de la classe politique et de nombreux internautes sur les réseaux sociaux, le ministère de l’Intérieur a décidé d’annuler le titre de séjour de l’homme qui a utilisé le célèbre brasero pour allumer une cigarette.
La flamme du Soldat inconnu sous l'Arc de triomphe à Paris, le 27 avril 2025. (Benjamin Vodant/Hans Lucas. AFP)
publié le 6 août 2025 à 16h45

Les réactions avaient afflué à la suite d’une vidéo montrant un homme s’accroupir près de la flamme du Soldat inconnu, sous l’Arc de Triomphe à Paris, pour y allumer une cigarette et repartir tranquillement, sous le regard de quelques touristes. Ces images diffusées le mardi 5 août avaient provoqué son interpellation dans l’après-midi avec un placement en garde à vue pour «violation de sépulture, tombeau, urne ou monument édifié à la mémoire des morts». A ce titre, il risque un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.

Selon des informations d’Europe 1, confirmées par le Figaro et le Parisien, Bruno Retailleau a décidé d’annuler le titre de séjour du clopeur, qui courait jusqu’au mois d’octobre 2025. Ce dernier, rapportent ces trois médias, est un ressortissant marocain de 47 ans, sans-domicile fixe, connu des services de police pour 21 mentions au fichier de traitement des antécédents judiciaires. Parmi lesquels vol de voiture, dégradation, violence ou encore injure publique en raison d’une race. Le Figaro affirme que la scène a été filmée par une touriste lettone de passage à Paris le lundi 4 août peu avant 21 heures, et postée pour la première fois sur le réseau social TikTok dans la foulée, avant d’être massivement partagée.

«Un geste d’une indécence inacceptable»

Une réaction à chaud après la vive indignation sur les réseaux sociaux. Particulièrement sur la droite de l’échiquier politique qui s’était rapidement emparée du sujet. «A la suite du signalement effectué par le préfet de police», le mis en cause «sera présenté à la justice. Ce geste, indigne et misérable, porte atteinte à la mémoire de ceux qui sont morts pour la France», avait écrit mardi Bruno Retailleau, particulièrement remonté, sur X. Sa collègue Patricia Mirallès, ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, avait quant à elle déploré «un geste d’une indécence inacceptable». «On ne bafoue pas impunément la mémoire de la France», avait-elle insisté.

Plusieurs députés du Rassemblement national ont également affiché leur indignation. L’eurodéputé RN, Matthieu Valet, parle d’un geste qui «souille la mémoire de nos soldats qui ont versé leur sang pour notre liberté.» «Comment un tel profil peut bénéficier d’un titre de séjour ?», s’était demandé pour sa part la députée d’extrême droite Laure Lavalette. La question était à peine posée que le ministre de l’Intérieur, critiqué pour ses accointances avec l’extrême droite, y avait déjà répondu.