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L’intérim dans le secteur médico-social, une bouée coûteuse pour les départements

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Alors que l’usage de l’intérim a explosé dans ce secteur professionnel, les départements tentent de limiter l’envolée des dépenses. Illustration en Loire-Atlantique, où une agence d’intérim organisée sous forme de coopérative, Ettic, propose un service à moindre coût.
Pour le département de Loire-Atlantique, en 2023, les intérimaires représentaient en moyenne 6,3 % des dépenses salariales dans la protection de l’enfance. (Jérémie Lusseau/Hans Lucas)
publié le 9 avril 2025 à 5h03

«Notre ambition ultime, c’est de ne plus exister.» Christophe Langlais a l’art de la formule. Directeur d’Ettic, une agence d’intérim fondée en 2019 en Loire-Atlantique, sous la forme d’une coopérative, il argumente : «En réalité, nous soutenons plutôt l’embauche en contrat long qu’en intérim. Mais force est de constater que la société a pris ce virage de l’intérim. Nous proposons un moyen de continuer l’activité tout en ménageant l’argent public.» Depuis quelques années et notamment la période Covid, l’usage de l’intérim a explosé dans le secteur médico-social, un nombre grandissant de professionnels préférant ce mode de fonctionnement, pour plus de liberté. Ainsi en Loire-Atlantique en 2023, les intérimaires représentaient en moyenne 6,3 % des dépenses engagées par le département pour la masse salariale des associations de la protection de l’enfance.

Un phénomène coûteux, avec notamment la commission payée à l’agence d’intérim et la TVA non récupérable. La commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la protection de l’enfance, qui a rendu son rapport ce mardi 8 avril, en est d’ailleurs consciente, évoquant un «coût financier significatif pour les départements». En Loire-Atlantique, les pouvoirs publics s’efforcent, tant bien que mal, d