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Libération
Je lis donc je suis

Lisez quinze minutes par jour, c’est bon pour le moral

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Santé mentaledossier
La récente opération institutionnelle «11 mars je lis» invite à une pratique quotidienne d’un quart d’heure. A raison : les livres sont des refuges, d’autant plus précieux en ces temps d’ouragan mondial.
Au quotidien, les 16-19 ans passent dix fois plus de temps sur les écrans que dans les livres selon le Centre national du livre. (Gilles Coulon/Tendance Floue)
publié le 13 mars 2025 à 18h53

On serait le mot «routine», on dirait merci aux réseaux sociaux. Ils l’ont métamorphosé, rendu sexy, lui qui est a priori synonyme d’habitude, de tradition, de plan-plantitude. «Beauty routine», «morning routine», «routine du soir» «routine cheveux», «routine sport» etc : accolé à des vidéos où les gestes s’enchaînent avec une précision métronomique, il a désormais une résonance positive, véhiculant l’idée d’une prise en main de soi. Comme l’analyse le site de l’association Les médiations philosophiques, «chacun peut, s’il veut, former son propre récit de liberté structurée, où la discipline quotidienne devient alors la promesse de prospérité, de potentiel optimisé, d’un destin sculpté par soi». Alors, à quand une «lecture routine» ?

Santé mentale

Le 11 mars a eu lieu la quatrième édition du «Quart d’heure de lecture national» organisé par le Centre national du livre (CNL). Cette opération de sensibilisation étend à l’ensemble de la population française le «quart d’heure lecture» instauré par l’éducation nationale en 2019. Une mesure aux «effets réels», selon le CNL, du «temps de silence apprécié par tous» au «sentiment d’appartenance au groupe» en passant par «u